Une fois dans ma vie

Publié le 27/01/2017 et écrit par Vincent Finance, dans la catégorie : #poésie

Parfois, notre existence nous joue des tours.
Cela arrive souvent quand on traverse un mauvais jour.
Mais, qui n’a jamais rêvé de voir disparaître,
En devenant un idiot, tout ce mal-être ?

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir m’ôter la conscience, l’esprit
Et donc devenir un automate accompli,
Pour ne plus jamais me soucier des problèmes que je subis.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne rien ressentir.
Plus d’amour, de haine ou de soupir,
Ne plus rien sentir de mon existence qui, progressivement, dépérit.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne rien penser,
Plus de raisonnement, ni même d’idées,
Afin de vivre en harmonie et en paix avec autrui.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir tout arrêter,
Ne plus rien faire et me laisser aller,
Ne rien faire, à part regarder mes cheveux blanchis.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne plus rien dire,
Afin de ne plus offenser, ni même faire souffrir,
Ne plus faire parler cette face qui, chaque jour, pâlit.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne plus écrire,
Afin de ne plus m’exprimer, de ne plus critiquer voire contredire,
Ne plus faire parler ces pauvres mains engourdies.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne plus entendre,
Ne plus comprendre tous ces mots, toutes ces langues,
Pour ne plus écouter vos joies et vos mélancolies.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne plus voir,
Ne plus regarder vos visages remplis d’espoir,
Alors que notre monde, chaque jour, ternit.

Une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir ne plus vous sentir,
Afin de ne plus jamais vous voir souffrir,
Et devenir ainsi un robot manquant d’humanité, d’empathie.

Mais, une fois dans ma vie,
J’aimerais pouvoir voir ce robot de mes yeux,
Me dire qu’il peut aussi devenir un être heureux,
J’aimerais le guider, lui redonner confiance en lui.

Au final, on reprend son chemin,
On continue de vivre son petit quotidien,
On se dit que rien n’est perdu et qu’il faut continuer,
Car, c’est vers les mauvais lendemains qu’il faut aller,
Pour espérer, un jour, voir le ciel brillant et étoilé.


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